Liza del Sierra interview

Depuis quelques mois, l’incandescente Liza del Sierra a fait son grand retour sur les plateaux pour le plus grand plaisir de ses (très) nombreux fans et de la rédaction de Chobix. C’est bien simple, nous, on l’adore ! On a donc eu envie de parler de son retour et de bien d’autres choses (enfin de sexe surtout, évidemment…) avec celles que les Américains ont baptisée l’ « Anal queen ». Attention, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore la belle Liza del Sierra, avec elle, une interview, c’est toujours sans langue de bois !

 

Fred Coppula : Pourquoi as tu choisi de revenir dans le porno après quatre ans et demi de pause ?

Liza del Sierra : J’avais arrêté parce que j’avais quelqu’un dans ma vie. Je pensais que c’était le moment de laisser plus de chance à ma vie personnelle de fonctionner. Comme cette vie personnelle est devenue plus chaotique, j’ai pris le temps de réfléchir et à l’aube de mes 32 ans, je me suis dit que j’allais recommencer.

Comment s’est passé ce retour concrètement ?

En juillet 2017, j’ai passé une semaine de vacances à Los Angeles. Là-bas, j’ai vu mon ami Manuel Ferrara qui m’a dit que ce serait bien que je revienne sur les plateaux. J’ai pas mal cogité, j’en ai parlé à mes proches et puis j’ai décidé de me lancer.  Au départ, je pensais faire mon retour aux États-Unis. Finalement, j’ai contacté Sophia Knight, qui est directrice de production pour Brazzers à Londres. Nous avions travaillé ensemble régulièrement quand elle était actrice et je connais très bien son mari, l’acteur Danny D. Elle m’a recontactée tout de suite et proposé un film pour Digital Playground, deux scènes pour Brazzers et trois scènes pour Reality King. C’était vraiment énorme ! J’ai dit oui, et le 7 août, je tournais ma première scène. Depuis, j’ai aussi tourné pour Marc Dorcel sous la direction de Liselle Bailey dans « Scandale aux vestiaires » qui sortira en juin et je m’apprête à tourner un autre film avec Liselle.

Un vrai retour gagnant ! Et si on faisait un petit flash-back sur ta carrière ?

Allons-y !

Est-ce que tu étais consommatrice de porno avant de devenir actrice ?

Absolument pas ! Mais il faut resituer les choses. C’était en 2004 et beaucoup de gens, dont moi, n’avaient pas internet à la maison à l’époque. Le porno n’existait que dans les sex-shops où une fille de 18 ans ne serait jamais rentrée. Je ne lisais pas du tout la presse, je ne regardais pas la télévision, je n’avais jamais entendu parler de Clara Morgane. J’avais une vie un peu underground à Bordeaux. Je travaillais dans un peep-show et l’acteur Tristan Seagal venait régulièrement y faire des shows avec son épouse de l’époque. Il m’a repérée et m’a proposé de faire quelques photos. Il les a envoyées à Hot Vidéo et j’ai fait d’abord modèle érotique avec des sextoys. Le magazine est sorti à l’été 2004 et Marc Dorcel m’a contactée pour me faire tourner. En septembre 2004, je me suis retrouvée sur mon premier tournage, à Deauville. C’était le film « Les deux sœurs » d’Hervé Bodilis.

C’est un bon souvenir ce premier tournage ?

Oui, ça s’est très bien passé. Je partageais ma chambre avec l’actrice Kathy Anderson qui m’a beaucoup rassurée. Hervé m’a fait venir sur le tournage presque trois jours avant ma scène et je n’ai fait qu’observer. Il m’expliquait les choses. Quand ça a été mon tour, c’était plus facile. En plus, je n’étais pas seule pour ma scène, c’était dans un immense salon où il y avait plusieurs couples qui baisaient. La pression était donc moins importante. Pour ma seconde scène, Hervé m’a laissée choisir l’acteur qui serait mon partenaire. J’ai eu beaucoup de chance ! Je ne suis pas certaine qu’aujourd’hui on ait encore le temps et les moyens pour que les choses se fassent dans d’aussi bonnes conditions.

Comment était ta sexualité avant de débuter dans le porno ?

Inexistante ! J’avais 19 ans, j’étais mariée mais je n’avais pas de sexualité. Je couchais mais je n’ai aucun réels souvenirs marquants. J’étais incapable de savoir ce que j’aimais.

C’est par le X que tu as découvert la sexualité ?

Non ! Je l’ai vraiment découverte quand j’ai rencontré un homme qui me désirait vraiment et dont j’étais amoureuse. J’ai commencé le X à 19 ans et ça, c’est arrivé quand j’en avais 28 ! Je pense qu’on est capable de coucher avec quelqu’un très jeune mais être capable de vivre le désir, de le ressentir et de donner accès vraiment à son intimité arrive bien plus tard et avec la bonne personne.

Tu as tout de même expérimenté pas mal de choses sur les plateaux…

Oui, mais je ne prenais pas du tout ça au sérieux. J’ai continué les tournages au fil des propositions. Ça me permettait de voyager à Paris mais je continuais mes boulots à Bordeaux. Honnêtement, c’était juste pour prendre un billet et pour moi, personne ne verrait ce que j’avais tourné !

Qu’est-ce qui fait que tu as « duré » dans ce milieu selon toi ?

Pendant deux ans, ce n’était pas sérieux pour moi donc. Puis j’ai commencé à me motiver un peu plus et à vouloir en faire mon job. Mais au bout de deux ans de plus, j’ai commencé à m’insurger. C’était l’époque des starlettes du X. Les filles arrivaient, pendant six mois, on les voyait partout et après, elles disparaissaient. Nous qui étions là depuis longtemps et sur lesquelles on pouvait compter, on était abonnées aux seconds ou troisièmes rôles. Moi, j’avais quand même envie d’être reconnue dans le métier !

Ça a pris du temps ?

Oui, il a fallu que je m’expatrie d’abord à l’Est en 2009 puis deux ans plus tard, aux Etats-Unis. A l’Est, j’ai tourné pour 21Sextury, DDF, Private ou encore Reality King. J’ai découvert le gonzo et ça m’a plu tout de suite. Comme ce sont des scènes, tout le monde est traité de la même manière. Il n’y a pas une fille qui est plus mise en avant qu’une autre. Puis je suis partie aux Etats-Unis car j’y étais attendue. Trois agents m’avaient contactée pour me faire venir.

Tu as été bien accueillie ?

Oh que oui ! J’étais bookée à plein temps avant même d’arriver. Tout ce qui dérangeait en France comme mes mensurations et mon côté sexualité très naturelle et intense était justement apprécié et demandé ! En France, on me demandait souvent de perdre du poids, là-bas pas du tout, ce sont justement mes fesses et mes mensurations qui plaisaient !

Et c’est aux Etats-Unis qu’on ta surnommée l’« Anal queen »…

Oui, mais ça me fait sourire. Evidemment, en dix ans, ma sexualité a changé. J’ai pratiqué l’anal de façon professionnelle en tout premier. Comme pour le vaginal, au début, tu ne ressens pas forcément de plaisir. Avec le temps, en désirant des partenaires et en gagnant en assurance, l’anal est devenu quelque chose de moins technique et de plus facile à faire et finalement aussi une source de plaisir. Et puis, de façon très pratique, quand tu es aux Etats-Unis, tu tournes beaucoup. En deux mois, là-bas, j’ai fait 42 scènes. Je peux tout à fait faire dix jours d’anal d’affilée, je ne peux absolument pas faire dix jours de vaginal… J’avais cette facilité physique et j’en ai profité ! Mais je n’ai pas fait de trucs fous non plus ! Je n’ai jamais fait de double anale ni de fist anal ! Je suis quelqu’un de très intense mais je n’ai jamais été une performeuse.

A quel moment t’es tu vraiment rendu compte que les gens te regardaient et que tu étais connue ?

Quand les réseaux sociaux ont commencé, en particulier twitter vers 2011, justement quand j’étais aux Etats-Unis.

Comment s’est passé ton retour en France ?

Je reviens en France à l’été 2012. Dorcel me fait tourner ce qui n’était pas arrivé depuis sept ans. Je rencontre mon mec en août. A l’automne je tourne pour Brazzers et d’autres productions. Je continue à tourner pendant quelques mois et Colmax me propose un super contrat de réalisatrice. Je finis par choisir de rester derrière la caméra car je n’ai plus envie d’être devant. Ça dure deux ans. Et puis j’arrête début 2015 pour de bon.

Quels sont les partenaires qui t’on marquée au cours de ta carrière ?

Evidemment Manuel Ferrara parce que c’est le seul qui a mêlé le privé et le professionnel. J’ai un lien très particulier avec lui. Il y a aussi les gens avec qui j’ai débuté : Phil Hollyday, Titof, Cynthia Lavigne, etc. Et Nomi : même si on a peu travaillé ensemble, c’est quelqu’un qui est de bon conseil, une personne fédératrice. C’est une grande dame du porno et je pense que c’est une personnalité française tout court, au delà du X.

Passons maintenant aux questions sexuelles. Qu’est-ce que tu ferais à un mec pour être certaine de le faire jouir vraiment à chaque fois ?

Mais il n’y a pas de technique magique qui marche avec tous les garçons ! Quand tu prodigues une fellation, ce n’est pas la même pour tout le monde !

Et à l’inverse, qu’est-ce qu’un mec doit te faire pour être certain de te faire jouir à chaque fois ?

Etre avec moi et bien avec moi ! Il n’y a pas un prototype de la relation sexuelle parfaite avec pipe, cunnilingus et pénétration. Le sexe n’a pas besoin d’être scénarisé.

Est-ce que tu aimes la double pénétration ?

Oui, ça peut être agréable.

Le gang bang ?

Non ! Parce que je ne suis pas dans la consommation. Je préfère un mec qui va prendre son temps pour me faire plaisir que 50 mecs qui finalement ne me regardent pas dans les yeux. Je l’ai fait une fois avec 5 mecs à l’écran, mais c’était une seule et unique fois. J’avais validé le scénario et choisi mes partenaires donc je l’ai vécu comme la mise en scène d’un fantasme personnel.

Tu aimes l’éjaculation faciale  ?

Honnêtement, je ne suis pas très fan…

Tu as un type de mec ?

Non, vraiment pas !

Tu aimes les claques et la fessée ?

Pas trop.  La fessée, je n’apprécie pas du tout. Après les claques, ça dépend vraiment de la façon dont c’est amené. Dans le délire, sur l’instant, ça peut être agréable.

Dans quelle scène as-tu pris le plus de plaisir ?

Dans le film « Raw 11 » d’Evil Angel, lors de ma sextape avec Manuel Ferrara.

La scène porno parfaite pour toi ?

A regarder, c’est une scène où l’actrice a un orgasme et à faire, c’est une scène où j’ai du plaisir !

Maintenant que tu es revenue, de quoi as-tu envie ?

Je me laisse porter au gré des propositions. Je ne compte pas être aussi productive que je l’étais dans la première partie de ma carrière. Profitez-en je ne sais pas jusqu’à quand je continuerai. De toutes façons, je ne fais et ne ferai que ce que je veux !

 

Depuis cette interview Liza del sierra a travaillée sur son film je vous invite a aller voir et surtout écouté le teeser Voici quleques répliques cultes du film et surtout du making of de son film X

 

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